Moi...
Moi moi moi
Moi je
, moi !
, mooooooi
!!
Ce Moi tantôt si execrable qui m'exaspère d'avoir écopé de ce morceau d'être qui n'était destiné qu'à lui, et ce même Moi discrètement particulier qui a emporté du devenir, ces choses qu'il ne voudrait troquer pour rien au monde... Mi-héautontimorouménos, mi-Choupette (... qui-vous-salue-de-son-Alsace-natale !!!), c'est l'indécrottable dualité de mon Moi
Eh oui, moi aussi je suis narcissico-narcissique... Pas de quoi s'en vanter. Mais que voulez-vous, « humain, trop humain ». J'ai découvert il y a maintenant bientôt deux ans la cause de mon mal-être passé (qui ressurgit bien trop souvent avec ses gros sabots et pourtant, une vélocité incroyable), cette maladie qui n'en est pas une, et qui n'est autre que la dénommée douance. Maladie
? Au grand damne des éminents psychologues qui sursauteraient en lisant cela : « Comment
? Hohoooo, entendez vous cela... L'angle herméneutique de la chose, voyez-vous, -bouche en cul-de-poule, front et sourcils plissés de manière à dessiner une sorte de dome de la science infuse sur le haut du visage, regard et voix de snobinard déjeté, petit doigt en l'air, comme les Anglais qui prennent leur cup of tea, vous voyez l'tableau...- nous atteste bien qu'une maladie se définit par une altération bio-chimique dans le corps (avec ce petit [oOor] digne d'une diva qui esquive de justesse une fausse note). Votre douance, ce n'est pas une maladie, vous n'êtes pas
malade -en insistant bien sur le -m- de "malade", de telle sorte que ce
m vous donne une irrrrrresistible envie de baffer
majestueusement votre interlocuteur.
Il n'est pas rare que je me sente l'impression de marcher à 2 mètres du sol, de quitter l'ancrage corporel du temps pour n'habiter plus que dans la sphère de la durée où flottent les pensées sans plus aucun obstacle, ...ou que je me fasse houspiller par ma mère parce que je passe des heures le nez dans un cahier
, stylo en main, sans avoir une once d'initiative de passer l'aspirateur ou de ranger ma chambre (dites, vous êtes pareils ??
).
Entre réflexions philosophiques, poèmes sur fond de spleen, et angoisses omniprésentes, je pète souvent un câble... Oh, rien de grave, rassurez-vous. Derrière 1m58 et une tête à lunettes, on dirait pas mais... c'est la guerre quasi-perpétuelle là-dedans. Un conflit récurrent entre l'Etat-passion et l'Etat-neurones, où la seule monnaie qui compte est l'intensité. Quand l'un l'emporte et que l'autre s'écrase, puis quand tout à coup le rapport de force s'inverse comme un changement de polarité, c'est pour le moins électrique
. Et quand en plus, on y rajoute une sorte de bobine d'Ixion qui génère un flux angoisso-magnétique, c'est tout le circuit administratif des deux Etats qui est en pagaille, plus rien ne va...
Et le comble, c'est quand par une sorte de mise en abîme machiavélique, je prends conscience que si je me tracassais un peu moins sur mon petit nombril tout rose, je n'en serais pas là, c'est le « bourreau de soi-même » qui se réveille et qui n'a qu'une envie, c'est de mettre fin aux jours de cette immonde Moi qui ne pense qu'à sa gueule
!
Bon... Chers amis de débats, j'vais passer l'aspirateur avant qu'il ne soit trop tard
..., à bientôt sur ce forum !
PS : Pour l'histoire des psy, je tiens à préciser que je ne les mets pas tous dans le même sac, et que j'ai conscience qu'il en existe de bien... (mais qu'est-ce qu'ils sont rares
)
Choupette