Comme je n'arrive point à me connecter à mon propre blog (ça il est propret et bien nentretiendu) bah, j'ai trop besoin de faire exploser mon génie ailleurs, puisse-t-il vous éclabousser de son a peu près tisme désanchanté mais pas trop. Ca s'intitule la muse, on va dire que c'est pas pensé du tout hein, si fallait penser en plus, où j'irais-je t'on?
Bon, perso, je trouve con qu'il faille trouver une muse en chair et en os vu que l'on évolue sur cette terre avec notre chair et nos os, si fallait faire intercéder une autre personne en chair et en os pour zévoluer pis la lier à not'créativité bouarf la pauvre mais cette histoire-là m'est arrivée car comme dit l'autre, "y a trop de gens qui m'aiment" alors je me mets dans la peau d'une muse et c'est pas très productif mais euh, tous ces mots-là sont tellement sincères que euh, y a des retours vers le futur et le racontage du passé, c'est évolutif et j'ai tenté d'être optimiste, bah oui puisque ça parle de la vie. Il a trois ans et des miettes ce truc. Le tampax vite boudiou.
On va dire que ça sert pas à grand chose, avis aux amateurs de poésie cependant...
Ah oui, sortez les mouchoirs !!! ben si moi je suis si santé mentale en le lisant c'est que peut-être c'est apitoyant et touuuut
La muse (c'est plus chic avec un titre)
Elle s'est tellement dépouillée
l'on voit ses lignes et ses traits
elle s'est tellement dépouillée
que la voilà désargentée
à tant de choses renoncé
à tant de choses évaporée
pour dormir et puis se cacher
elle cherche à boire et à manger
rencontre dans tristre ruelle
un joli peintre affamé
rencontre dans triste ruelle
de nouveaux pas l'accompagner
elle marche lasse le front baissé
comme un chien fou et sans collier
poursuit sa route malgré la main
qui voudrait bien peindre ses reins
poursuit sa route toute tremblée
rencontre un joyeux musicien
poursuit sa route malgré l'archet
qui voudrait bien la faire danser
elle s'est tellement dépouillée
au fil des ans et des marées
qu'elle cherche un mari à aimer
glissant des perles de satin
dedans son sein énamouré
sa vie de femme s'épanouit
retient entre ses cuisses serrées
dedans son sein énamouré
pour mettre au monde avec entrain
une vie libre et pleine d'âme
elle s'est tellement dépouillée
voilà le temps du plein emploi
tous ses talents prompts à donner
lui donnent un peu d'effroi parfois
par mille sourires récompensée
elle savoure n'être plus blessée
de ne plus connaître de drames
le soleil réchauffe ses plaies
elle vit toujours selon sa loi
que son mari ne connaît pas
ravaleur de façades en chef
il croit toujours qu'elle a du nerf
bientôt la louve s'épuise et glisse
au bord de plein de précipices
la façade lisse soudain craquelle
elle risque sa vie sur la margelle
le mari pressé voit son jouet
se dépouiller et fondre blet
prend peur et ne veut plus danser
prend froid ne retient pas ses mains
pour vivre telle une amazone
pour oublier qu'elle était née...
...sans pouvoir tenir la baguette
dans ses vêtements d'astronaute
Notre héroïne habite la Chine
elle s'est tellement dépouillée
qu'elle vit toujours dans une année
elle s'est tellement dépouillée
que même nue elle est vêtue
retrouvons donc notre héroïne
couverte de cendes, cheveux ficelles
dans les méandres de ses rêves...
elle coule doucement dans la piscine
fait la causette à deux sardines
dans la cité-humilité
au nord du chemin de banlieue
les autoroutes vrombissent et roulent
...cependant qu'à Bénarès
les poissons mordent les chairs à l'eau
...cependant qu'elle songe à son stress
la muse remet son manteau