Linéarité

Tout comme le cerveau gauche est plus mis en avant que le droit , la linéarité est plus mise en avant que le réseau.
La linéarité, c'est un peu comme une équation, ça + ça = 2ça
Je ne saurai pas décrire la pensée réseau, juste qu'elle ne se limite pas à une équation, qu'elle est une arborescence pour reprendre un terme bien connu.
ça me rappelle mes cours en physique sur l'électricité, la linéarité representerai le montage en série, le réseau, la dérivation.

ex: -Vous avez des problèmes, la personne en face de vous se figure que vous en avez plus qu'elle et bam cela signifie naturellement pour elle que vous souffrez plus qu'elle. Alors que le problème des problèmes, lol ce n'est pas la quantité mais leur gérance, si vous gerez moins bien des petits problèmes que vous avez, et qu'un autre gère bien de gros problèmes, alors vous souffrez plus que lui.

-Vous n'avez aucun ou très peu de problèmes matériels et bam vous êtes forcément heureux ou en tout vous n'avez pas de problèmes. Tout le monde a des problèmes matériels, la quantité et la qualité ne sont pas les mêmes et la façon de les vivre ne sont pas les mêmes.

Je pense que ce type d'attitude est de toute façon relié au psychisme même de la personne.

Dans le 1er cas, cela traduit sa vision négative du monde, où la souffrance est manifestement très présente et où TOUT individu DOIT l'éprouver. Cette personne ne peut pas concevoir qu'on ne puisse pas souffrir d'un grave problème. Ben si, tout dépend de comment on le gère.

Dans le 2e cas, le manque matériel, à un moment donné de sa vie, a été la cause directe des plus gros problèmes de cette personne et elle pense que quelqu'un qui n'en a pas ou qui n'en a jamais eu n'a donc pas de problèmes. Le souci matériel restera le plus gros des soucis dans la vie d'une telle personne, occultant totalement des problèmes d'ordre psychologique, allant jusqu'à penser que sans souci d'argent, elle serait enfin heureuse...

3e cas qui relève de la parano mais montre aussi bien la linéarité dont fait preuve l'etre humain.

La personne à vos côtés ne vous parle pas, alors que c'est votre ami, vous êtes assis dans la même voiture et pourtant aucune parole, aucune discussion et aussitôt vous pensez que c'est parce qu'il vous fait la tête, parce qu'il vous en veut. (Voir Tohru dans "fruits basket")
Alors que le fait qu'il ne parle pas n'a rien à voir avec vous, seulement vous concluez, vous déduisez que parce que vous êtes là, c'est vous la cause.

Aussi la linéarité semble toujours primée alors que nous sommes TOUS parfaitement capables de penser en réseau.
Je ne dis pas que la linéarité est mauvaise, elle existe également dans le réseau et vice et versa, mais son plus grand handicap est d'isoler les données, de ne donner qu'une équation en oubliant, inconsciemment ou pas, la multitude d'autres combinaisons possibles.
Le réseau, quant à lui a besoin, de linéarité pour se poser, sinon il n'en fini plus et se perd lui-même dans les dédales de son propre système.

Mais pour ce qui est des relations sociales et de notre rapport au monde en général, je trouve que le réseau permet de ne pas se prendre la tête inutilement, et permet de mieux cerner les gens, les phénomènes, les évènements.
C'est une approche plus globale qui permet aussi le doute et donc l'ouverture d'esprit. (même si c'est parfois handicapant).

Peut-être le temps est-il une, voire, la source de la pensée linéaire. Il s'écoule dans un sens et est irréversible, à notre échelle, je parle de notre façon de le ressentir et non pas de le penser, on peut le penser comme on veut sinon, en physique il n'y a pas de flèche du temps, d'après Newton, mais personnellement, excepté dans ma tête, je n'arrive à faire "rewind", comme sur mon magnétoscope.

L'idée même de cause à effet participe beaucoup, l'impression que c'est ce que l'on voit qui intéragit, le reste , invisible, n'est pas pris en ligne de compte et n'est même pas effleuré par l'esprit.
Alors que comme le disait Hume, une 3e cause que vous ne voyez pas peut être à l'origine d'un phénomène, vous ne pouvez pas en être sûr tant que vous n'en faites pas l'expérience.
Assurez-vous donc avant de vous prendre la tête que vous êtes bien l'objet du courroux de vos amis.

Symmaque