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| | l'unité altéréé | |
| | Auteur | Message |
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Symmaque Grand Manie Tout
Nombre de messages : 1345 Où es-tu? : Bien au delà de la ceinture de Kuiper.. Date d'inscription : 28/07/2005
| Sujet: l'unité altéréé Ven 16 Sep - 16:19 | |
| Le temps s'étreint, il reste dans ses proportions guindées. Dans cet univers se noient les pensées galactiques, Agglomérées en galaxies suspendues, En ballet universel, elles dansent dans ce charivari d'énergie. Les trous noirs planqués, les ogres de l'univers N'en feront qu'une bouchée. L'unité veut être recréée, la différence ne veut pas céder. La bouillie cosmique tente d'avaler, La différence effacée. La béatitude de l'indifférenciation L'attaque de la totalité L'univers est perturbé.
Dernière édition par le Mar 6 Juin - 0:27, édité 2 fois | |
| | | abricotinette Tricycle
Nombre de messages : 13 Date d'inscription : 02/09/2005
| Sujet: Re: l'unité altéréé Sam 17 Sep - 17:17 | |
| ben j'espère que la différence ne cèdera pas....
PS.....ça m'a fait penser à matrix ton texte....avec beaucoup de mots difficiles....lol.....oui enfin c'est un sentiment perso hein lol | |
| | | Choupette Tricycle
Nombre de messages : 24 Où es-tu? : Strasbourg Date d'inscription : 07/09/2005
| Sujet: Re: l'unité altéréé Mer 28 Déc - 18:16 | |
| Euhm... Est-ce que ce ne serait pas l'altération qui ferait l'unité ? Tu commences ton poème avec deux propositions dans un vers, puis jusqu'à "bouchée", on sent une sorte de conflit dans la logueur même des phrases, un conflit entre l'extension et la rétractation. Ensuite, les trois prochains vers font comme les trois dernières saccades d'un boulversement qui vient de se dérouler, comme le dernier caprice de l'ogre qui fait tout trembler sur son passage furieux à la recherche de boustiffaille (jusqu'à "effacée"). Et ensuite, on dirait que le calme revient, que les lois universelles ont fait retentir leur grondement pour calmer tous ces bambins surexcités, et remettre de l'harmonie dans ce chaos. Si il n'y avait pas d'altération, de désordre et de chaos, il ne pourrait sans doute pas être question d'harmonie et d'ordre. C'est intéressant, tu commences par le mot "temps", pour finir par le mot "perturbé". Or le temps est imperturbable, il s'écoule impassiblement, comme s'il était substrat de l'impassibilité malgré les élans chahuteurs de la matière. "l'univers est perturbé" : c'est presque une oxymore à mon sens. Comment la perturbation, c'est-à-dire l'instabilité, peut-elle survenir dans l'éternel, dans l'infinité imperturbable de l'univers ? Et puis, avec "l'attaque de la totalité", on dirait que tu parles aussi de l'esprit humain qui tente de comprendre et d'expliquer l'univers, de déchiffrer ses mystères, en découvrant des principes. En effet, ce sont les principes comme des leviers d'Archimède qui permettent de soulever la totalité, de la comprendre par la découverte de la loi universelle qui commande la phénomène. Et là, on dirait que ces nous humains, qui créons une oxymore peut-être sacrilège, envers le mystère et la puissance de la nature : la totalité est inattaquable parce que sans les principes, sans la connaissance de ce qui gouverne intérieurement un phénomène donné, on ne peut saisir son entièreté, on est condamné à être libre... Mais non qu'est-ce que je raconte !! (j'ai fait une rechute sartrienne, s'cusez-moi). On est condamné à une certaine cataracte, où la seule perception de l'univers est partielle, bordée d'oeillères. Mais, avec la science, il semble que nous ayions transgressé l'interdit, transgresser l'inattaquabilité de la totalité comme des Prométhée des temps modernes. Finalement, euh, tu me le dis si je me trompe, mais quand tu écris - Citation :
- L'unité veut être recréée, la différence ne veut pas céder.
La bouillie cosmique tente d'avaler, La différence effacée est-ce que ce ne serait pas une critique de la volonté d'unification de la science, de cette même volonté de broyer les différences que font les hommes parce qu'ils ne comprennent pas ni ne savent apprécier les différences ? Est-ce que la vraie perturbation de l'univers ce ne serait pas le fait de vouloir annihiler ses différences, ses irrégularités et ses perturbations par le biais d'un regard scientifique qui veut tout comprendre, saisir la totalité dans sa main ? (hoho... on reviendrait pas à Nietzsche là ?? ) | |
| | | Symmaque Grand Manie Tout
Nombre de messages : 1345 Où es-tu? : Bien au delà de la ceinture de Kuiper.. Date d'inscription : 28/07/2005
| Sujet: Re: l'unité altéréé Jeu 29 Déc - 17:41 | |
| - Citation :
- Est-ce que ce ne serait pas l'altération qui ferait l'unité ?
Oui on peut voir ça comme ça, là je pensais surtout à ce qui fait le plus peur, c'est à dire, la rupture dans ses répères, l'harmonie de son habitude. - Citation :
- Tu commences ton poème avec deux propositions dans un vers, puis jusqu'à "bouchée", on sent une sorte de conflit dans la logueur même des phrases, un conflit entre l'extension et la rétractation. Ensuite, les trois prochains vers font comme les trois dernières saccades d'un boulversement qui vient de se dérouler, comme le dernier caprice de l'ogre qui fait tout trembler sur son passage furieux à la recherche de boustiffaille (jusqu'à "effacée"). Et ensuite, on dirait que le calme revient, que les lois universelles ont fait retentir leur grondement pour calmer tous ces bambins surexcités, et remettre de l'harmonie dans ce chaos.
Wouah! tu vois tout ça? Je cherchais principalement à rompre avec les poêmes que je faisais quand j'étais ado, en me relisant, je me dis que tu as raison sur la composition, le calme revient à la fin, mais cela pourrait être qualifié de pessimiste ou de négatif étant donné que la différence perd. L'impression d'un tourbillon, un peu comme si on se faisait avaler par un trou noir. - Citation :
- Si il n'y avait pas d'altération, de désordre et de chaos, il ne pourrait sans doute pas être question d'harmonie et d'ordre.
Oui tout comme si il n'y avait de différence, il n'y aurait pas d'unité. - Citation :
- C'est intéressant, tu commences par le mot "temps", pour finir par le mot "perturbé". Or le temps est imperturbable, il s'écoule impassiblement, comme s'il était substrat de l'impassibilité malgré les élans chahuteurs de la matière.
Pour le temps que l'on subi, c'est de cette manière que se l'imagine, mais qu'en est-il du temps que l'on ressent? Quand j'ai écrit ce poême, je lisais beaucoup et le temps perdait sa stabilité dans ces moments là, pendant 1H30-2H00 j'étais tellement absorbé par ma lecture que je ne ressentais plus l'effet du temps, c'était comme si à peine une minute s'était passée. Je pense aussi à ces régions dans l'univers ou le temps est déformé a cause des objets supermassifs comme les trous noirs. - Citation :
- l'univers est perturbé" : c'est presque une oxymore à mon sens. Comment la perturbation, c'est-à-dire l'instabilité, peut-elle survenir dans l'éternel, dans l'infinité imperturbable de l'univers ?
Si tu vois l'univers comme étant géostationnaire, certes. Mais l'univers grandi, il est en expansion, il pourrait être considéré comme un objet et non plus comme un concept. Il a ses propres limites puisqu'il grandit quand meme et quand à son éternité, j'ai quelque doute la dessus, évidemment pour un humain, il semble éternel, mais l'est-il vraiment..? - Citation :
- est-ce que ce ne serait pas une critique de la volonté d'unification de la science, de cette même volonté de broyer les différences que font les hommes parce qu'ils ne comprennent pas ni ne savent apprécier les différences ? Est-ce que la vraie perturbation de l'univers ce ne serait pas le fait de vouloir annihiler ses différences, ses irrégularités et ses perturbations par le biais d'un regard scientifique qui veut tout comprendre, saisir la totalité dans sa main ?
Hum...très interessant. La science pourrait être perçue comme une tour de babel, elle essaie de comprendre quelque chose qui lui échappe encore tellement. En tentant de tout expliquer, elle aplani l'univers et ses mystères, la raison nous rassure mais expliquer les choses rationnellement leur fait perdre beaucoup de relief. Je pense que j'essayais d'exprimer le fait que le conformisme est souvent le plus fort, que ce n'est pas forcément les autres qui vous poussent à l'être mais bien souvent ça vient de soi même. symmaque | |
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| Sujet: Re: l'unité altéréé | |
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